• Retour au principe de « rémunération à l’acte »

    29-03-2018

    Lorsque nous examinons ensemble les propositions des sociétés de gestion de réinstallation (SGR), nos clients sont souvent étonnés de la complexité du flux de revenus pour un dossier de réinstallation typique et du rôle important que jouent les frais de renvoi ou de référence.

    Que vous soyez en faveur des frais de renvoi ou non, ils constituent une pratique bien établie dans l’industrie. Certains, cependant, s’interrogent sur les bienfaits qu’en retire l’entreprise cliente. Dans ce blogue, nous examinons les avantages et les inconvénients de ces structures tarifaires et proposons un moyen plus simple, transparent et efficace de procurer des services de gestion de réinstallation. Préparez-vous pour une réinitialisation !

    À qui s’appliquent les frais de renvoi ?

    Voici une liste de frais de renvoi perçus par les SGR dans le cadre d’une réinstallation. Ces frais s’ajoutent à ceux que doivent payer les fournisseurs comme condition d’admission au réseau (frais de réseau).

    – Immobilier : 25 % à 39 % de la commission de l’agent immobilier pour la vente de la maison et la partie de l’acheteur pour l’achat de la maison.

    – Déménagement : 0 % à 10 %  de la facture totale, mais dans certains cas le pourcentage s’applique seulement sur les frais de transport.

    – Hébergement temporaire : montant fixe de 3 $ à 5 $ par jour ou 5 % à 10 % du montant de la facture*

    – Inspection de la maison : montant fixe de 10 $ à 100 $ par inspection*

    – Formation linguistique : 5 % à 12 % du montant de la facture*

    – Formation culturelle : 10 % à 12 % du montant de la facture*

    *Note : Certaines SGR ne facturent pas de frais de renvoi pour ces services.

    Les frais de référence peuvent s’appliquer à de nombreux autres services tels que l’assistance au conjoint, l’orientation et installation, la location ou achat de meubles, la location ou achat d’automobile, etc. Certaines SGR peuvent également imposer des frais d’audit et d’administration de la facturation pouvant ajouter jusqu’à 5% de plus.

    Ces frais de renvoi reflètent-ils la juste valeur des services fournis par la SGR ?

    Les premiers « frais de renvoi » dans le domaine de la réinstallation s’appliquait aux transactions immobilières. L’objectif de cette redevance était de reproduire la pratique courante de fournir une compensation, au moyen d’un pourcentage de la commission, à un autre courtier qui aurait donné la référence, en l’occurrence la SGR. Compte tenu de l’effort minimal requis, la SGR transmettait l’économie au client. Au fil du temps, les frais de renvoi se sont répartis dans l’ensemble de l’industrie, mais pas nécessairement avec les mêmes avantages pour le client.

    Le mérite des frais de renvoi attachés au transport des biens ménagers en n’est pas aussi clair. Du point de vue de la SGR, un déménagement peut être long et difficile en raison de changements et d’événements imprévus. En outre, les SGR fournissent une formation continue au réseau des fournisseurs ainsi qu’une surveillance de leur performance. Du point de vue des fournisseurs, les opinions sont partagées. Certains considèrent ces frais comme une dépense de marketing ou de vente avantageuse et d’autres, une charge injustement lourde étant donné que leurs frais de service sont considérablement réduits par les frais de réseau.

    Pour les autres services, ces frais semblent relativement raisonnables, mais ensemble, ils peuvent représenter un montant considérable. Les entreprises comprennent le besoin de se procurer des services afin de poursuivre leurs objectifs commerciaux et la majorité reconnaissent que les SGR sont des sociétés « à but lucratif ». Les clients, cependant,  s’attendent à payer un coût raisonnable et la combinaison complexe des frais de gestion de dossier, des frais de services et ceux de renvoi ne nous démontre pas clairement que c’est le cas.

    Quels sont les risques?

    L’intégration des frais de renvoi dans le flux de revenus des SGR laisse l’impression que celles-ci pourraient être tentées de choisir les fournisseurs plus offrant plutôt que ceux qui fournissent la meilleure qualité au meilleur prix. De plus, la structure tarifaire des SGR n’offre aucune incitation à la bonne gestion des coûts puisque leur revenu diminue suite à tout ajustement à la baisse des frais. Enfin, il existe aussi le risque que l’incidence de ces frais sur le revenu des fournisseurs nuise à leur capacité d’offrir un service de qualité.

    Y a-t-il un meilleur système ?

    Pourquoi ne pas revenir à une « rémunération à l’acte » sans ambiguïté ?  Il s’agirait d’éliminer la plupart, sinon tous les frais de renvoi et facturer selon des tarifs bien définis pour tous les services fournis. Cela exigerait une restructuration des frais de gestion de la SGR pour refléter la pleine valeur leurs activités. Ces services comprendraient la surveillance des services, l’examen et le paiement de diverses factures et une rétrofacturation au client. La réduction de la commission immobilière, par contre, vaut la peine d’être retenue, non seulement parce qu’elle est bénéfique pour le client, mais parce qu’elle a du sens. Le tableau suivant résume :

    Donc, si nos clients, la source de financement du processus, ont du mal à comprendre la distribution de leur argent ou s’ils sont bien servis par la structure tarifaire, serait-il logique de conclure qu’il est temps de procéder à une réinitialisation ?

    Nous apprécions recevoir vos commentaires.