• « Les marchés de propriétaires » : Vos employés se font-ils intimider?

    10-07-2018

    Si les destinations de vos employés transférés comprennent de grandes villes où le taux d’inoccupation est très bas, les loyers sont élevés et qu’elles souffrent d’une crise de logement abordable, telles que Toronto ou Vancouver, est-ce que vos employés sont suffisamment informé pour faire face au marché de location? Il est peut-être temps de leur offrir de l’appui.

    Un cas récemment traité illustre bien les difficultés que peut rencontrer un locataire, particulièrement s’il est nouveau sur le marché. Il s’agissait d’un expatrié résident de la région de Toronto qui s’était fait informer par le courtier du propriétaire que son loyer devait être ajusté à la hausse avant la fin du bail, citant la nécessité de remplacer les appareils. L’augmentation demandée représentait trois fois le maximum permit sous la loi ontarienne. Chaque élément de l’avis était en contravention de la législation courante : pourcentage de l’augmentation, date d’entrée en vigueur et utilisation des appareils comme motif. Bien que pas mentionné, l’employé notait que le propriétaire devait également entreprendre des réparations du plafond de l’unité endommagé par du travail effectué sur d’autres parties du bâtiment.

    Dans ces « marchés de propriétaires » hautement concurrentiels, il n’est pas rare d’entendre parler de locataires victimes de comportements prédateurs. Sachant qu’ils peuvent toujours trouver quelqu’un qui serait prêt à payer plus cher pour leurs unités, les propriétaires louches essayent plusieurs tactiques pour obtenir un loyer plus élevé des locataires existants ou pour les expulser afin de remettre l’unité sur le marché à un prix supérieur. Le succès de ces pratiques dépend d’un locataire sans connaissances de la législation locale ni d’accès à des conseils d’un expert dans le domaine.

    Avec raison, l’employé de notre client se méfiait de la légitimité de l’avis et, naturellement, s’inquiétait du coût additionnel ou de devoir trouver un nouvel appartement s’il refusait de se conformer. Heureusement, nous avons pu lui obtenir des conseils ainsi que du coaching d’un expert et, en fin de compte, le propriétaire a renoncé à sa demande et renouvelé le bail selon les consignes de la loi. Le courtier du propriétaire était-il complice ou mal informé ? Difficile à savoir, mais cela suscite certainement des inquiétudes quant au niveau de cupidité dans ces marchés extrêmement compétitifs.

    En gardant à l’esprit un bon retour sur investissement, nous recommandons aux entreprises, que la réinstallation soit temporaire ou permanente, de veiller à ce que leurs employés connaissent les conditions du marché et d’offrir des services de conseillers au moment de signer ou de renouveler un contrat de location. Un expert en immobilier, ou un avocat, protègera l’employé en l’empêchant d’accepter des conditions déraisonnables ou illégales. Sans ce soutien, certains employés munis d’allocations de logement pourraient simplement, à votre insu, accepter de payer un loyer supplémentaire dont la conséquence serait d’augmenter inutilement les coûts de l’entreprise. Les actions de ces propriétaires « tyrans » pourraient aussi pousser un employé sans soutien financier à se retirer d’une affectation et ensuite décourager ses collègues d’accepter de se réinstaller dans ces zones de location très compétitives.