• Mobilité mondiale : Actualisez vos politiques pour les marchés de travail difficiles

    14-03-2022

    Selon un sondage réalisé par Randstad Sourceright* auprès de plus de 900 dirigeants et responsables de la gestion du capital humain dans 18 secteurs commerciaux, les deux tiers des sociétés canadiennes prévoient embaucher massivement au cours des 12 prochains mois. Ces employeurs devront faire face à une pénurie de main-d’œuvre et un environnement de travail dont le pouvoir se déplace en faveur de l’employé.

    Notre dernier blogue spéculait que certains secteurs pourraient voir diminuer le besoin de réinstaller les employés dont le travail se fait surtout à domicile (faisabilité : 40 % de tous les emplois canadiens). Ce pourrait bien être le cas pour une partie des embauches à venir. Cependant, le niveau général de recrutement signalé par l’enquête exigera des entreprises une combinaison de stratégies créatives pour susciter de l’intérêt de candidats, y compris une politique de réinstallation exhaustive.

    Pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre, certaines provinces canadiennes, notamment l’Ontario et l’Alberta, assouplissent ou suppriment les obstacles à l’embauche hors province de travailleurs recherchés (professionnels et ouvriers). Bon nombre de ces emplois doivent être exécutés sur place et ne sont pas normalement admissibles au soutien pour la réinstallation. Cela devra peut-être changer.

    Les entreprises, de leur côté, doivent réévaluer leurs stratégies de gestion des talents. Les deux tiers des répondants du sondage font de la rétention une priorité en mettant davantage l’accent sur l’expérience des travailleurs (p. ex., horaires et modalités de travail flexibles) et la rémunération. Curieusement, ils sont moins nombreux (un quart) à dire qu’ils prévoient d’offrir aux nouvelles recrues une rémunération plus généreuse ou un environnement flexible. Cela ne semble pas correspondre à leurs plans d’embauche des 12 prochains mois alors qu’ils feront face à une pénurie de main-d’œuvre et des employés de plus en plus exigeants. Une approche « attentiste » semble être favorisée pour le moment

    Malgré l’assouplissement des barrières géographiques, des salaires plus attrayants et un environnement plus flexible, il est essentiel d’avoir en place une politique de mobilité hautement adaptée pour retenir les candidats les plus forts. Compte tenu des marchés difficiles actuels, faut-il réévaluer les politiques de mobilité, soit à l’échelle nationale ou éventuellement transfrontalière ? Aurait-il lieu d’ajouter des incitations telles que la vente et l’achat de domicile pour les catégories d’employés normalement pas admissibles à ces avantages ? Faut-il ajouter un niveau de personnalisation pour permettre aux familles d’organiser le déménagement selon leurs besoins ? Une indemnité de vie chère ou une autre allocation devrait-elle être accordée dans certaines localités ? Et que faire des animaux de compagnie ? Dans ces marchés restreints, l’exclusion d’un « meilleur ami » de la politique de mobilité pourrait être un facteur décisif pour un candidat.

    Ward O’Farrell garde toujours l’industrie de la mobilité mondiale à l’œil et surveille son évolution rapide de près. Notre offre de soutien aux entreprises peut se faire à tous les niveaux. L’évaluation des politiques en application sera suivie de recommandations visant à améliorer les taux d’acceptation et de satisfaction, tout en contrôlant les coûts du programme. Le soutien peut également se pencher sur l’élaboration de lettres d’offres et la coordination de la logistique qui en suit.

    * HR Reporter: Two-thirds of employers plan to hire ‘extensively’